Nos Jeunes

 

Les jeunes accueillis proviennent de Montréal, d’ailleurs au Québec, d’autres provinces mais aussi d’autres pays. Près de la moitié sont issus de l’immigration.

La majorité d’entre eux sont sous-scolarisés (sec. III à sec. V), pauvres (près de 50 % sont sans revenu à l’arrivée) ou aux prises avec différentes problématiques dont la dépendance et des problèmes de santé physique et mentale. Un jeune sur deux a connu un ou des séjours en centre jeunesse ou en famille d’accueil.

Bien plus qu’une histoire à raconter, ce sont des centaines d’histoires différentes, mais toujours une urgence : celle d’agir vite, et de répondre de façon professionnelle afin d’améliorer les conditions de vie de nos jeunes. Voici quelques exemples des situations complexes que vivent les jeunes et la façon dont les intervenants les accompagnent : 

Notre intervention doit être professionnelle, rapide et efficace, avant que les conditions de nos jeunes ne s’aggravent :

Jérôme a 22 ans.  Il est en colocation chez des amis dans un environnement insalubre où sa sécurité est compromise. Il consomme du crystal meth et s’est retrouvé à l’hôpital suite à une psychose toxique. Après un court séjour qui s’est terminé par un retour à la rue, il s’est retrouvé au Refuge. A son arrivée, il dit avoir des hallucinations et entendre des voix. Il semble en grande détresse. Il est confus et il a peur.

L’Urgence d’agir : Le mettre rapidement en contact avec un médecin parce qu’il refuse l’hôpital. Il sera référé à une équipe spécialisée en santé mentale. Pendant son séjour au Refuge, il rencontrera un psychiatre et recevra une médication. Au fil des jours, sa santé mentale s’est améliorée et il a cessé la consommation de drogues dures. Le Refuge a pu lui proposer l’un de ses logements sociaux avec soutien communautaire. Il y est locataire depuis.

Simon a 24 ans.  Il était en couple avec la mère de son enfant. Il vient de se séparer et a fait une rechute dans la consommation d’alcool. Il est en voie de tout perdre. Il pense au suicide et arrive au Refuge.

L’Urgence d’agir: L’accueillir, l’écouter dans sa détresse, estimer les risques suicidaires qui sont élevés et lui proposer des soins, qu’il a refusés dans un premier temps. Après quelques jours au Refuge, il a accepté d’être référé à un centre de désintoxication. Il a remonté la pente. Il pourra éventuellement entreprendre une démarche de rapprochement avec son fils.

Isoufou  a 23 ans .  Il arrive de la République démocratique du Congo. Il vivait dans un village. Il a eu des relations sexuelles avec un homme. Son père l’a su et l’a banni de la famille après l’avoir renié.Après le dévoilement, Isoufou a reçu des menaces de mort, proférées par des voisins. Craignant pour sa sécurité, il a fui son village et son pays.  Il est arrivé à Montréal, l’hiver de surcroît. Sans argent, il s’est  retrouvé à la rue, ce qui a aggravé sa situation. Quelqu’un lui a parlé du Refuge.

L’Urgence d’agir : L’accueillir et lui expliquer les règles de fonctionnement ainsi que les déplacements dans la ville. A son arrivée, il était peu communicatif et présentait une  détresse psychologique importante.  L’équipe du Refuge soupçonnait  un choc post-traumatique. Finalement, Isoufou consentira à parler aux intervenants.  C’est alors que des mesures ont pu être mises en place au niveau de son statut migratoire. Il a été référé à un avocat et une demande d’asile a été entamée. Au  terme de longues procédures et d’une période d’hébergement  prolongée au Refuge, il a été admis au pays à titre de réfugié.

Antoine a 18 ans. Il a été placé dans un centre jeunesse suite à une situation d’abus dans sa famille. Il n’a plus de contact avec sa famille. Il est révolté. Il est dans la rue depuis 1 mois, sans revenus. Il n’a le choix que de passer au Refuge.

L’Urgence d’agir : Lui offrir un toit, des repas, lui permettre de changer de vêtements et entamer les démarches pour obtenir un revenu (chèque d’aide sociale) en attendant de trouver un travail. Malgré son petit côté « rebelle » il a complété un séjour et est parti en colocation.